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Ghibli : le trombinoscope

Quand on pense au célèbre studio, c’est le nom de Hayao Miyazaki qui vient en tête instantanément, mais d’autres personnalités sont tout aussi représentatives de la société. Petit tour d’horizon des grands de Ghibli.

Hayao Miyazaki

Né le 5 janvier 1941 à Tokyo, son père travaille dans la fabrication de pièces pour avions. Il en tirera un goût pour l’aéronautique et l’envol qui le suivra toute sa vie. A 22 ans, il entre comme intervalliste chez Toei Animation, dont il devient secrétaire en chef du syndicat des employés l’an suivant, en 1964. Il y fait la connaissance de Yasuo Ôtsuka, animateur déjà bien en place dans les studios et du vice-président du syndicat, Isao Takahata.

Au début des années 70, il quitte Toei pour rejoindre ses deux camarades, tout comme Yoichi Kotabe, aux studios A-Pro. Il participe à la réalisation des deux moyens métrages Panda Kopanda, avant que le trio Kotabe-Takahata-Miyazaki ne parte vers Nippon Animation, en 1973. C’est là que Miyazaki a enfin droit à sa série en 1978, Conan le fils du futur.

L’an suivant, employé chez Tokyo Movie Shinsha, il réalise son premier film, adapté de Lupin III,Le château de Cagliostro, puis des épisodes de Sherlock Holmes version canine. Grâce au soutien de son ami Toshio Suzuki, journaliste chez Animage, il publie dans le magazine son manga Nausicaä de la vallée du vent, qu’il souhaite réaliser en long métrage. Le public s’emballe pour la BD de Miyazaki, tant et si bien qu’un film est mis en chantier, aux studios Topcraft, déjà responsables de l’excellent La Dernière Licorne. Sorti en novembre 1984, Nausicaä de la vallée du vent apporte enfin la reconnaissance à Hayao Miyazaki, qui décide de fonder les studios Ghibli.

Réalisations au studio Ghibli

1986 : Laputa, le château dans le ciel
1988 : Mon voisin Totoro
1989 : Kiki la petite sorcière
1992 : Porco Rosso
1995 : On your mark
1997 : Princesse Mononoké
2001 : Le voyage de Chihiro (Ours d’Or en 2002, Oscar catégorie animation en 2003)
2004 : Le château ambulant
2010 : Ponyo sur la falaise

Isao Takahata

Né le 29 octobre 1935 à Ise, il étudie la littérature française dont il est diplômé en 1959. Passionné par La Bergère et le Petit Ramoneur qu’il a découvert via Prévert, il se lance dans l’animation en entrant chez Toei. Yasuo Ôtsuka le prend sous son aile et lui confie la réalisation de Horus, prince du soleil. Après un détour chez A-Pro où il réalise Panda Kopanda, il marque l’histoire de la Nippon Animation en 1974 avec Heidi, toute première série de la longue collection des Sekai Meisaku Gekijo, adaptations animées de romans jeunesse (Tom Sawyer, Princesse Sarah, Pollyanna…). Il en réalisera d’ailleurs deux autres, Marco en 1976 et Akage no Ann (Anne aux pignons verts) en 1979.

Durant cette même période, entre 1976 et 1981, il réalise également deux films chez deux petits studios : Gauche le violoncelliste chez O Production et Chié la petite peste chez Telecom Animation Film. Quand Tokuma propose à son ami Miyazaki de réaliser le film Nausicaä, ce dernier accepte, à une condition : que Takahata en soit le producteur. C’est sa première expérience à ce poste, mai la collaboration est telle qu’il reprendra la casquette pour Laputa, première production Ghibli…

Réalisations au studio Ghibli

1988 : Le Tombeau des Lucioles
1991 : Souvenirs goutte à goutte
1994 : Pompoko
1999 : Nos voisins les Yamada

Toshio Suzuki

Né le 19 août 1948, il entre en 1972, après des études en faculté de lettres, chez Tokuma Shoten, importante maison d’édition nippone. Il fonde en 1979 Animage, magazine spécialisé dans l’animation par le biais duquel il rencontre Miyazaki.Prêt à le soutenir dans son projet Nausicaä, il en finance une partie au nom de la Tokuma.

Le studio Ghibli est d’ailleurs une filiale de Tokuma Shoten, à sa création. Il en devient président en 1989 et a depuis produit tous les films. Celui qu’on peut apercevoir en chauffeur dans le clip de Ponyo a été cité comme pilier de Ghibli : « S’il n’y avait pas eu M. Suzuki, il n’y aurait pas de studio Ghibli ».

Joe Hisaishi

Né à Nagano le 6 décembre 1950, Joe Hisaishi est le collaborateur attitré de Hayao Miyazaki depuis leur rencontre sur Nausicaä. Mais le musicien est également célèbre pour les bandes originales qu’il compose pour Takeshi Kitano, entre autres. Figure emblématique du cinéma japonais, il a reçu six fois le Japan Academy Award de la meilleure musique, et la chanson de Totoro est connue de tous les écoliers depuis bientôt 20 ans.

Yoshifumi Kondo

Né en 1950, Yoshifumi Kondo a côtoyé Miyazaki et Takahata chez A-Prod dans les années 70 avant de les retrouver chez TMS et Nippon Animation, où il se fait remarquer pour son chara design sur Akage no Ann. Dessinateur de talent (le chara design du Tombeau des Lucioles, c’est lui), c’est son talent d’animateur qui explose chez Ghibli, notamment Kiki dont il dirige l’animation. En 1995, il réalise son premier film, Mimi o Sumaseba, et est pressenti pour être le successeur de Miyazaki. Hélas, il décède le 21 janvier 1998 d’une rupture d’anévrisme, après avoir dirigé l’animation de Princesse Mononoké et lassant derrière lui une peine immense, notamment pour Miyazaki qui envisage un instant de prendre sa retraite.

Goro Miyazaki

Né le 21 janvier 1967, le fils de Hayao Miyazaki s’était d’abord lancé dans une carrière de paysagiste, et est peu à peu entré dans le studio, en travaillant notamment sur le musée Ghibli. Après des essais sur les storyboards de Terremer, il a accepté de réaliser le film malgré une colère paternelle mémorable. Son géniteur a finalement reconnu le talent de son fils en jugeant son film « fait honnêtement, donc c’est un bon film » et Goro est désormais aux commandes de Kokuriko zaka kara

Hiromasa Yonebayashi

Né en 1973 dans la préfecture d’Ishikawa, Hiromasa Yonebayashi est surtout connu pour ses travaux au sein du studio Ghibli. Animateur clef sur Chihiro, il passe directeur de l’animation sur le court-métrage Mei et le Chat-bus visible uniquement au musée Ghibli. Il rempile à ce poste sur Terremer et Ponyo avant d’obtenir la consécration avec la réalisation d’Arrietty. Retenez bien son nom, vous risquez de l’entendre encore longtemps.