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Ni no kuni : jouons avec Ghibli !

En 25 ans de carrière, le studio Ghibli ne s’était jamais frotté au monde du jeu vidéo. Son association avec Level-5, studio connu pour Professeur Layton, est donc un événement !

Avec Ghibli à la réalisation des cinématiques, on aurait pu penser que Ni no kuni serait un jeu prévu pour consoles HD next gen. Et pourtant, c’est sur DS que tourne la cartouche sous le titre Ni no kuni : the another world ! Une décision finalement pas si bête puisque la portable de Nintendo s’est écoulée à 143 millions d’exemplaires dans le monde et est reine au Japon. Une sortie sur PS3 est toutefois prévue au Japon cette année, Ni no kuni : Queen of the holy white ash, pour profiter au mieux du talent du studio Ghibli lors des scènes animées.

Another world

Ni no kuni commence dans la joie et la bonne humeur avec le décès d’Arie, rongée par la maladie. Son fils Oliver, désormais orphelin, est inconsolable et les larmes versées sur sa peluche, Shizuku, vont lui donner vie. Le doudou va alors expliquer à l’enfant de 13 ans que notre monde est relié à une réalité alternative, telles les deux facettes d’une même pièce. Dans ce deuxième monde (signification du titre Ni no kuni), Oliver pourrait ressusciter sa maman… s’il parvient à se débarrasser de Jabo, le Sorcier des Ténèbres.

Pour cette collaboration, les deux studios se sont particulièrement investis. On retrouve tout le savoir-faire de Level 5, auréolé du succès de Dragon Quest IX, dans le gameplay au tour par tour, et dès les premières notes se reconnaît facilement la patte de Joe Hisaishi aux musiques

Grimoire, mon beau grimoire…

Aussi étonnant que cela puisse paraître, Ni no kuni n’a toujours pas rencontré son public sur l’archipel. Son prix élevé de 6800 ¥ (62 €) est l’un des facteurs expliquant le semi-échec des ventes : sur les 600 000 exemplaires commandés par les boutiques, seuls 330.000 ont été vendus ! L’autre raison vient du jeu en lui-même, fourni avec un épais grimoire de 352 pages indispensable pour avancer dans l’intrigue, puisque c’est dans ce livre que le joueur trouve comment invoquer les sorts. Bien que fort esthétique, ce plus-produit a non seulement augmenté le prix du jeu, mais s’avère surtout encombrant. Un comble pour un soft prévu pour une console nomade !

Certaines boutiques en ligne japonaises comme Amazon ou AmiAmi ont donc commencé à brader le jeu (-30% pour la première, -44% pour la seconde) qui trouve un nouveau souffle avec ces tarifs « normaux » (4772 ¥, soit 44 € pour Amazon, 3450 ¥ soit 32 € pour AmiAmi).

Espérons que ces nouveaux prix permettent à Ni no kuni de rencontrer le succès qu’il mérite au Japon : une sortie en France (toujours non prévue à l’heure actuelle) serait enfin envisageable. Mais l’enjeu est bien plus grand, puisque de l’avenir de ce jeu dépendra l’investissement futur du studio Ghibli dans le monde vidéoludique.